Thursday, November 16, 2006

WELCOME IN THE CITY

Today is today

C’est toujours plus arrangeant de se donner rendez-vous à mi-chemin. Une route, quand elle doit être parcourue à moitié, nous incommode moins que s’il fallait la fouler jusqu’au bout. N’est-ce pas? Alors on a fait comme ça, on s’est filé rencard dans la ville à équidistance de nos villes.


C’est beau la ville, allez on r’part!
Fred avait préparé des cannelés. Un tupperware entier et profond rempli de ces petits gâteaux gélatineux et moelleux.
Dans le parc, on a eu l’idée de les vendre. Un groupe de touristes groupés se déplaçait comme un seul homme, l’air passionné, l’œil ému. Notre cible était là. On annonce les prix: 15 euros le cannelé, 22 euros les deux.
Y’en avait pas assez. On allait créer une émeute en peu de temps. C’est que vivre dangereusement on aime, mais en quantité modérée.

Sabine, a voulu voir la ville et ses gens, s’épuiser de gens à voir.
Alors on marche dans la ville, à s’éclater les semelles, on épluche tout, les façades, les modes, les chaussures, les vélos, les vagabonds, les bagnoles, les graffitis sur les gouttières et les cactus. Ca nous occupe bien l’esprit et ça nourrit bien les commentaires, le théâtre de la rue, faut le reconnaître.

A deux pas du port, on échoue dans un grand centre commercial, aux galeries incalculables, toutes plus fournies en vêtements et gadgets les unes que les autres. La folie nous gagne.
A la sortie de l’immense cube aux galeries, une pelouse se présente. Nous improvisons une partie de foot avec Margaux et Emma. Une bouteille en plastique meurt aplatie entre les mains de Margaux. Une fois rebouchée, elle est loin d avoir une forme sphérique mais nous la jetons au sol en guise de ballon.
Ce soir-là, le Sevilla est passé premier de la ligue. Qu’est ce qu’on s’en fou! Les cages sont partout, on frappe le plastique comme des pros, lèvent les bras pour une passe réussie, comme les pros. On a l air con, comme des pros. Comme dit mon père «y’a qu’à leur filer un ballon à tous»…

c'était un week-end dans la ville.

Sharon Keller © 2006

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