Thursday, November 23, 2006

A DOLL IS WATCHING YOU

Et Cortázar nous dit: «… convencida como yo de que un encuentro casual era lo menos casual en nuestras vidas…». En gros, il y a comme une espèce de nécessité à rencontrer les gens que l’on rencontre et à en faire nos amis, nos amants, nos amantes. Moi aussi souvent je l’ai pensé. Et ce jour, dans une rue de la Ciutat Condal, en levant la tête, je me suis dis: tient! il pourrait bien ressembler à cette poupée livide le destin. Avec cet appareil-photo scotché sur la tronche comme ça. Parce que d’en haut, il voit. Il peut observer la vie de machin-chose dans son coin, la vie de machin-bidule dans son coin et attendre avec jubilation la COLLISION. Le moment où les deux vies vont entrer en contact.
J’aime cette photo mais le pourquoi et comment de nos rencontres m’importent peu aujourd’hui. Ils sont là, c’est tout: los/las estimados/as, los/las queridos/as (les chers/chères, nos aimés/aimées)


And Cortázar says to us: «… convencida como yo de que un encuentro casual era lo menos casual en nuestras vidas…». Approximately, this means that there is a necessity underlying our encounters with people, pushing them to become our friends and our lovers. I used to often believe that as well. And this day, in a street in Condal City, lifting my head up, I said to myself: Yes! Destiny could ressemble this livid doll, with a camera scotchtaped on her face. Because high up, she sees. She can watch the life of what’s-her-name somewhere, she can watch the life of what’s-his-name somewhere and wait with jubilitation the time of the COLLISION. The moment when the two lives will make contact.
I like this picture but the whys and hows of our encounters don’t matter to me now. Here they are, that’s all: los/las estimados/as, los/las queridos/as

Sharon Keller © 2006

special thanks to Kathy to do editing in english

1 comment:

Le mange-disque said...

I don't think it's a doll... What if it's an angel?..
"La vie est faite de morceaux qui ne se joignent pas..". Maintenant je sais d'où vient cette citation: Les deux anglaises et le continent, de Truffaut. Ça fait un choc d'entendre ça quand on ne s'y attend pas...