Wednesday, December 09, 2009
LA RESOLUTION DES CHIASMAS
Parce que nous écrivons droit. Parce qu’ils essayent de mettre les lettres les unes au dessus des autres, les unes au dessous des autres afin qu’elle tiennent dans un même cercle. Un petit cercle. De grandes lettres.
Les talons des hôtesses vont et viennent dans le corridor de ce vol qui te ramène de Paris. Tu regardes les escarpins et c’est là que tu décides que ce sera le titre du prochain post. Parce qu’il s’associe bien avec cet événement qui a marqué les trois derniers jours et vient clore une époque, un cycle de 12 ans. Celui-là, il comptait 12 années. Cela aurait pu être plus. Cela aurait pu être moins. Ce qui est sûr c’est qu’il débouchera sur un nouveau cycle. C’était les 12 ans d’Oblik. Il fallait de nouveau réunir, exposer les toiles, habiller les murs, envoyer des flyers.
La signature de leur occupants c’est le décalé involontaire. Sans que la moindre motivation vienne alimenter ce déphasage dans la façon de vivre. Vivre sa vie à travers l’art. Rien de plus difficile. Rien qu’un défis à relever. Rien que ça: vivre ce que l’on est.
Vers le milieu du vol, tu te lèves et parcours de long en large la cabine pour libérer tes jambes de la fatigue. Le staff pique-nique au fond de l’aircraft. Tu leur souhaites bon apétit puis retourne à ta place.
Ton attachement à ce lieu n’est pas émotionel, il est engagé. Car bien souvent l’intellect domine sur le primitif. Tu ne l’aimes pas pour ce qu’il est mais pour ce qu’il représente. Une brèche qui laisse filtrer une certaine lumière. Une résistance contre les assemblages simples, le catalogue des objectifs généraux à atteindre. Et s’il n’y avait plus d’étapes?
Un sol rouge par endroit crevassé. Une table de bar comme un trésor rapporté d’un lointain voyage, un effectif réduit comparé aux autres années. Mais le noyau dur, le centre de l’atome éclaté au quatre coin de l’espace. Une découverte. Celui-là a connu Cortazar en chair et en os. Une découverte qui fait dresser les poils sur les bras. Il y a aussi les signes d’un continent qui revient de loin. Il y a aussi des machines, des laptops en cavale, des images qui dansent sur des draps tendus, des sons qui transitent par convois depuis Shanghai via le net. Et puis il y a toutes ces rencontres surréalistes qui surgissent seulement au cœur de la nuit. Des personnes croisées sur un trottoir dans les rues désertes. Balade nocturne. Voyage au bout de l’épicerie où un chien hurle derrière le mur.
Les chiasmas sont ces appariements étroits qui rapprochent les chromosomes et les obligent à échanger leur information en phase de méiose. Quand elle s’achève l’échange est résolu. Il en demeure un sentiment abstrait. Et aussi un doute. Tout ceci a-t-il finalement eut lieu?
Thursday, November 05, 2009
j'avais un ami. Mais il est parti
Je n’aurais jamais pensé que cet espace servirait à cela un jour. Mais aujourd’hui que se présente l’occasion, presque sans réfléchir, j’y vais. J’y vais d’une annonce personnelle car après tout, ce blog est un forum pour célébrer l’amitié qui se fait, se défait et se refait au rythme des vagues. Les vagues écrivaient Virginia Woolf. Et puis sa vocation première c’est de raconter la vie «qui taille elle même au vif de la vie». L’une dans l’autre, j’en viens à dire que j’ai perdu mon pote Jean-Marc. Je l’ai su aujourd’hui. J’ai su qu’il était entré fin juillet dans un service de cancérologie et qu’il en est ressorti directement direction le paradis la semaine dernière. Cancer du poumon. Cancer généralisé. 42 ans.
Ce serait infiniment long de revenir sur l’origine de cette rencontre. Et puis d’ailleurs, elle ne me revient pas cette rencontre, elle revient à Marie, la téméraire Marie qui un soir d’avril 1994... ah, mais chuuuuuuuuut, rien ne pourrait être raconté ici bas.
Toujours est-il que si vous faîte les comptes, ce sont des amitiés qui durent. Qui duraient.
C’est beau de vieillir car l’on peut alors contempler l’étendu de ces amitiés. C’est vertigineux. Ca vous donne le fou-rire.
Le contre-point que je réalise ces dernières heures à cause de cette nouvelle foudroyante, c’est que j’entre dans un âge où leur menace (la menace des nouvelles foudroyantes) apparaît inévitable. Rare mais inévitable. C’est un fait mais l’on calmera la tremblote comme on pourra pour ne pas montrer que l’on a peur, pour avoir l’air normal aux yeux du commun des mortels. Un peu de contenance s’il vous plaît.
Je perds un ami de longue date. C’est la première fois. Je voulais le dire. Pas pour étaler ce que je ressens (une chose indescriptible), mais parce que je voudrais que la mémoire existe quelque part. Dans un lieu autre que ma boîte crânienne (j’ai fait la saison dans cette boîte ….) qui est au passage un puits sans fond en matière de souvenirs. Matérialiser ce que l’on sait, il n’y a guère d’autres moyens que l’écriture.
Je pense aussi à ce vide qui nous entoure communautés d’êtres humains, à ces espaces, ces néants qui auréolent nos champs d’action.
Il est une heure, je ne dors pas. Il y a de l’orage et une dépanneuse arrêtée sur la voie rapide. Dans le nuit, le gyrophare orange clignote.
Sunday, October 18, 2009
CARTA AL MANU
De donde te escribe, te dice de tú, es verdad. Porque tú, tú y tú, es mejor que vosotros en el sentido que demuestra que tu hablador se ha fijado en cada detalle de tu vida. Esto es un hecho por el cual quitas la tapa del stabilo y lo pintas todo de amarillo fluorescente. En facebook, la gente cree tener muchos amigos pero si para dormirnos tuvieramos que contar los verdaderos, pasariamos noche en vela.
Te escribe mail que mueve las fronteras. Como la que pensenba que existía entre los verdaderos y los hermanos. Despues de leer miras en el mapa y te das cuenta que esa frontera queda ahora desaparecida. Tiras el humo de tu cigarillo. Te sientes feliz y aún mas pensando que nadie se va a enterar de esto. Ha occurido. No fue una portada en el periodico. Sin embargo nos impactó como si el muro hubiera caido por secunda vez.
Y se quieren ver para el fin de año. Y quieren hacer un viaje a Méjico. Méjico… La verdad es que si solo por ti fuera, pasarías tu vida viajando. Esto no es un secreto para nadie. Porque viajar es llenar este pozo sin fondo. Un viaje que siempre vuelves a emprender, siempre con el mismo ánimo y siempre para llegar a la conclusion que lo que buscas no está allá ni allí y probablemente no exista en ningun lugar del mundo. Y de repente las proposiciones vuelan.
Te dices tú a ti misma tambien así tomas el papel que el hablador quiso darte. Le estas fiel como un gangster a su grupo de gangster.
I can't wait any longer
Sunday, August 30, 2009
En busca de Buda, en pesca de Pest
... Y Adam decia “nosotros teniamos una Lada, yo, no tenía la mascara de Spiderman… asi era antes del 1989”....
Fotos de gente no vais a encontrar muchas. Para saber de ellos, de ellas, hay que referirse al diario donde suelo notar las conversaciones fugaces o largas que surgen a lo largo de un viaje. Pero esto, se puede contar?
Mas que nada, durante este, aprendí a venerar a los tipos del aeropuerto especificamente los que se engargan de que las maletas de un avion vayan a otro avion y del otro avion a la alfombra esta que corre sola , escuché musica actual con un auricular del i-pod (el otro lo llevaba Margaux), leí las paginas psy de «jeune et jolie» (pourquoi j’aime me la péter, je gossip à mort, c’est normal?) ví las huellas de Tchernobyl, me volví loca con los edificios Art Nouveau, recordé a Milena Jesenská y su texto que dice “nunca mas quiero volver a tener 16 años”, tuve pesadillas, puse a crecer la kombutcha (encore un truc qui te rendrait dingue, Fabiu. Bien pire que la propolis), perdí paciencia en las estaciones, no supe pronunciar ni una palabra, me di cuenta de que cruzar a veces era imposible, bebí Tokaji (con Adam), leí tres veces las mismas paginas, empezé una novela que habla de «octobre rouge», me puse tiritas en los pies.
En fin, volví la misma, un viaje no cambia nada.
Saturday, August 01, 2009
je joue à la playstation donc je suis
Même si mes très chers et attentionnés collègues m’ont offert dernièrement un abonnement au Courrier International, signe que je suis sensée m’intéresser au monde, aux cultures, et à tout autre sujet pour lequel l’être adulte trouve un intérêt, je n’appartiens pas moins à cette catégorie de personnes dite qui «refusent de grandir». Je pensais à ça ce soir en épluchant mes carottes directement dans le sac en plastique sorti du supermarché et en en croquant le bout avec les fanes façon qui vous voyez. Là, debout dans ma cuisine prenant la pose d’une méditation à la buggs, je me suis dis ça. Un refus, tout simplement. Un refus ou une quête. La quête d’une époque à jamais perdue pour laquelle on cultive l’espoir fou de voir reparaître. Entrer dans l’âge adulte c’est fermer la porte à cette quête. Hors de question.
Refuser de grandir c’est envisager l’homme qui ne vieillit pas, c’est monter dans un train et voir l’ombre à la surface du canal qui se transforme en fantôme ou le fantôme à la surface du canal qui se transforme en ombre. C’est envisager toutes les choses que nous ne ferons pas et faire la liste des occasions que nous avons manquées. C’est lire de la poésie où l’on parle de nous. C’est lire des histoires qui nous sont racontées où le moi s’efface laissant la place aux personnages. Ils se placent sur la scène un à un. Ils apparaissent et tombent comme des gouttes depuis le ciel pour s’intégrer dans l’immense bleu. Refuser de grandir c’est jouer à un jeu de golf sur son téléphone portable quand on s’emmerde, envoyer des sms à ses amis se terminant par «j’adore» toujours quand on s’emmerde, mimer le jeu du piano sur ses genoux en écoutant Richard Clayderman ou Rachmaninov quand l’emmerdement vire à la panique.
Résister, refuser, c’est exister et bien sûr se rendre à l’évidence qu’exister n’a aucun sens. Encore que, pour reprendre une phrase issue de l’hebdomadaire suscité, l’homme athée est à plaindre puisque lorsqu’il se fait faire une fellation, il n’a personne à qui parler.
Et pour terminer cette rencontre avec vous, cher public de tout bord, je vais faire mes traditionnelles annonces.
Le blog de Ludo à Séville. Après Paris, après Madrid, les destinations de notre Ludo ont leur compte rendu sous forme d’une collection de blog que l’on pourrait appeler Junky Planet. Lui aussi devient voyageur, à sa façon, et nul ne pourrait exclure que de beaux jours lui sont réservés.
Le site du Grand BaZART, que je n’ai malheureusement jamais honoré jusque là, question d’oubli -ah! l’oubli, il a bon dos l’oubli!
Et puis le site de mon artiste pop préféré, Schéma 17, l’heureux élu pour nous dégoter des soirées au champagne.
Tous ces liens pas ici mais dans la colonne de droite que vous connaissez déjà (mas cosas).
L’accompagnement musical que vous ne pouvez pas entendre était programmé par Mic. Pas comme d’habitude.
Saturday, July 18, 2009
Surpris par les plages électroniques
Bien sûr je n’écris pas beaucoup et cela ne pourrait aller sans la venue de certains blâmes et décisions de lecteurs de ne plus venir ici car «nothing new on this side». C’est que l’on préfère y être plutôt que de rester devant l’ordi à écrire…
L’été a commencé donc et avec lui ma deuxième édition du RDV des «m’as-tu vu» et des «look at me». Les pieds trop au chaud dans des basquets dont la couleur originale se veut blanche, par 40 degrés Celsius dans la fosse, face au ballet des projecteurs fortement déconseillé aux épileptiques, le cœur cognant contre la cage thoracique, l’ossature du palais des festivals se dessinant dans la nuit derrière la scène, on y est pour la version electro de cet événement.
On se retrouve avant devant le bar pour échanger les premières impressions et s’approvisionner en bières, moins chaudes que l’an passé mais tout aussi alarmantes pour le porte monnaie. C’est là aussi qu’on attrape par surprise le bras de connaissances non prévues au RDV et qui finalement constituent un meilleur cru pour taper la discute.
Mais les meilleurs discutes c’est dans la queue des chiottes qu’on les expérimente. C’est là que les équipes se forment, que la guerre s’organise sur fond de cahute en plastique au milieu des sillons chimiques et mousseux dont les odeurs âcres attaquent les fosses nasales. La bière, la fautive. Mais il faut bien s’y coller car sans alcool la fête est carrément pas drôle.
Le groupe saute, le cheveu se crêpe, la sueur dégouline le long de l’échine et cela sans intention d’aligner quelques vers par ci par là.
Ah ouais, c’était comme ça? Même que ça prévoyait de partir en couille à cause du dernier train bondé quasi inaccessible. Un petit air des courses menées bon train dans le grand Paris pour attraper le dernier métro.
On attend même la suite en août en compagnie des très attendus special guests alicantinos. Tout cela bien sûr si l’on survit.
Sunday, May 24, 2009
Cauchemars et rouge à lèvres
Et l’autre jour à la radio… Une voix onctueuse et grave se fait entendre. Un hello prononcé sur un ton fusionnant avec la personne assise derrière le micro, invitée d’honneur pour la sortie de la traduction française de A Mercy. Je suis tellement émue et tellement surprise de me trouver oreille à oreille avec elle que j’écoute la moitié de ce qu’elle dit. Je trifouille plutôt dans la mémoire de la lecture de Beloved et aussi de celle d’un article du Guardian la concernant lu récemment. On ne reproche pas à Joyce de faire des livres trop Irish ni à Tolstoï de trop parler des russes dans ces romans –et la voix de Don Juan prononçant Anna Karénine, le livre reposant sur la mallette prête à être scellée, résonne subitement – alors libre à Toni Morisson de disserter sur les black américain à s’en exploser le stylo. On reproche toujours à une certaine catégorie de communautaristes de faire du communautarisme. En particulier lorsque le communautarisme nous renvoie à nos crimes. Des crimes bien trempés, des crimes au couteau, à la poudre, des crimes aux idées, des crimes à l’oppression. Et cette maudite notion d’échelle qui est la cause de tout. L’échelle, l’évolution, les hommes supérieurs et tout le bazar. Et puis mes oreilles retournent de nouveau du côté du poste, juste à temps pour entendre ça: les rêves sont tous des cauchemars. Certain avec du rouge à lèvres. Je tombe raide-dingue. Y’a des matins qui commencent comme ça. Et d’autres où le pain reste coincé dans le toaster et se répand alors une odeur de carbonisé dans l’appart.
Je l’écrirais plusieurs jours plus tard, en transit à Genève; à la terrasse d’un café sur les bords du Lac Léman, vidant l’encre sous les rayons d’un soleil capricieux tantôt me brûlant les avant-bras, tantôt m’invitant à rabaisser mes manches. J’aurais pensé longtemps à ce texte et en profiterais pour annoncer le rajout 1/de deux blogs dans mes liens: un qui traite de lutte (les combats de Fred), proprement rien à voir avec les thèmes de celui-ci et un autre (la créature aux nageoires) qui tout simplement vient dupliquer cette belle mise en habit des liens de mon blog: rien à voir. La vie est ainsi faîte, de morceaux qui ne joignent pas (n’est-ce pas Mrs Braun?) 2/ Des photos de nuit: la nuit récente (Nice Style) et ancienne (la mise à jour de la série Once Upon A Time In Madrid) grâce à un don, a mercy, des barcelonais d’adoption lors de mon dernier passage. Juste le temps de me souvenir que ces nuits-là, non seulement nos cauchemars portaient du rouge à lèvres mais ils nous arrêtaient au passage dans la rue pour nous inviter au maquillage. En revoyant ces photos, une chose est sûre aujourd’hui, jamais sous le couvert de ces fards nous n’avons été autant nous-même.
Friday, April 24, 2009
Gran Torino, Hmong and mecs
Mais qu’est-ce qu’elle fout puisque l’autre soir elle s’immergeait In The Electric Mist avec Danielle? N’oubliez pas que les histoires sur ce blog sont des émissions en différé. N’espérez surtout pas que je vous raconte ma vie au jour la jour. De toute façon, c’est "irracontable".
Mecs
Dans la vie, y’a ceux qui creusent et y’a ceux qui tiennent le fusil. Visiblement, Clint, lui, tient toujours le fusil. Dans ses rôles toutefois. Avec l’interprétation de ce personnage acariâtre, coupable mais résigné, raciste, militariste, cracheur et bouffeur de curé, il renoue avec la tradition des films pour mecs.
Oui, Clint nous livre ici une histoire de mecs mais l’on y sent aussi cette générosité propre à la maturité du réalisateur. Pour la seconde fois il taille dans la formation du jeune. Dans Million Dollar Baby, c’était une future championne de boxe, ici même un ado timide ayant pour vocation de devenir un gentil. Malgré la dureté du propos, le jeu est touchant et les dialogues portés parfois à un comique extrême. Plus on rit et plus on mesure tout ce que l’on s’économiserait en utilisant plus souvent le franc parlé au lieu de contourner les sujets à coup de métaphores ou de formules de politesse. Là, je me rends compte que je donne un avis personnel qui n’a rien à voir avec le film mais plutôt avec une tendance actuelle. Déjà que rodent autour de ce blog ceux qui n’aiment pas lire les chroniques avant de voir les films, je ne vais pas me faire des amis ce soir. Hmmmmm
mmmmmmmmong
Il nous parle aussi de l’émigration, un sujet qui nous révèle une certaine ignorance acquise en matière de peuples. C’est vrai les hmongs ne pourraient être confondus avec n’importe quelle population d’Asie. Et pourtant, le film ne s’économise pas un petit topo. La preuve est faite. Et l’on aime bien voir en parallèle évoluer deux familles et trouver nous même ce qui les unis, ce qui les éloigne. Tel n’était sûrement pas son propos mais la balle est passée par là alors on la renvoie. Gran Torino, une aventure où l’on rigole soit mais qui tourne au drame (les conflits d’intérêt, toujours eux). Drame sanguinaire qui soudain chasse les vestiges d’un rire qui explosait la salle quelques minutes auparavant. Les émotions...
Le seul regret qu’on a avec Clint Eastwood, c’est qu’il est américain. A la fin, tous les méchants vont en prison, le jeune conduit la bagnole, le pasteur a tout compris et Clint Eastwood est bien sûr un héros. American indeed.
Saturday, April 04, 2009
IN THE MOOD FOR WHAT? (sueño de una noche de primavera)
De allí, de nuevo pegada al ordenador porque en su seno reside un montón de informaciones. No te vienen directamente, las informaciones. Hay que manejar el raton un cuarto de hora hasta encontrar la pagina que te hará decir: mierda, la criatura tiene aletas! Te quedas parada. No puedes ir mas lejos. Te paras mientras un pequeño arroyo de euforia se hace escuchar. Era una noche de primavera. Es el unico que puedes contar y la ropa sucia acumulada en una esquina de la habitacion y las vueltas tardissimas del labo y las noches que se hacen mas cortas (hemos cambiado la hora, no?) y el sueño que se vuelve mas ligero. Y los sueños que recuerdas por la mañana que no tienen nada que ver. Siempre decimos que lo que transcurre durante la noche es un reflejo de lo que pasó durante el dia. Tiene que haber excepciones sino no hubieras visto a la gente de la actualidad repentinamente envejecida o lugares que no has pisado desde hace diez años. ¿Que tiene que ver esto con la noche de primavera? Pero no tienes tiempo de buscar la repuesta. Lo pones todo de lado. “Tengo que volver a ir al cine” piensas. Ya sacaste la punta de vidrio de la rueda de la bici y puedes volver a resbalar por las calles de esa ciudad donde entraste caminando hacia atras.
Los olores han cambiado (es primavera...) pero sus componentes tienen algo familiar. Te encierras entre los auriculares para seguir trabajando, enfocar la mente sobre una sola y unica cosa. Apuntas la fecha de un partido que te hará acampar delante una pantalla gigante rogando por un salto en semi-final. Durante la semana tienes cita con el dentista porque llevas la misma desgracia que Martin Amis respecto a los dientes. Y te das cuenta que aprendiste mas en una sala de espera que con un libro abierto sobre las rodillas. Y que los sueños nacen con las noches de primavera.
Tuesday, March 17, 2009
HARVEY MILK, fight street.
Sean Pean est un Mr Milk à la perfection et Emile Hirsch dont on avait aimé la prestation dans «Into the wild» revient en force dans cette interprétation militante. Gus Van Sant n’a pas lésiné sur le casting et c’est pour cela que je serais bien incapable de vous citer de mémoire le nom des autres acteurs/actrices.
Finalement ce n’est pas l’activisme qui a flingué Harvey et dans le foulée le maire de SF, mais la politique. Une rivalité de terrain, un fléau qui nous touche nous aussi, de près ou de loin. La cruelle compétition. Cette dernière note nous donne à réfléchir. Mais demain. Demain nous aurons oublié.
Saturday, February 28, 2009
La révolution, rien d'autre
Ainsi donc, parler de la genèse de la révolution cubaine fut l’affaire de Soderbergh, l’un des cinéastes les plus satiriques d’Hollywood. Yo, tenia treinta anyos. Avec “Che, l’argentin”, il nous livre un film tout en cadence, objectif, avec, pour ne pas oublier que le cinéma est capable de tours de force, des prouesses rarement vues dans le domaine: des reconstitutions d’images d’archives. Facilement on se laisserait prendre au piège. Le grand amphithéâtre de l’ONU, le ballet des délégués, les gros plans sur les journalistes et les figures politiques des années soixantes. Seuls ceux qui ont observé à l’extrême le regard si mystérieusement rieur de Guevara verront qu’il manque à l’appel dans cette portion noir et blanc du film et ce, même si l’on ne saurait contester le talent de Del Toro dans son habit de “Che”. Nuestra lucha es una lucha a muerte. Ce même regard qui donne toute la crédibilité aux affirmations qu’il nous est donné d’entendre comme “La force qui conduit un peuple à la révolution est l’amour. L’amour pour l’humanité, pour la justice, pour la vérité”. Bien que portant le nom de Che, le film est davantage centré sur la révolution, l’organisation des troupes rebelles, le paysage rural et citadin de Cuba du milieu du siècle dernier Tu sabes leer y escribir?. Des paysans qui parfois ont fait tous les métiers. Bref il nous montre un mouvement qui s’est organisé de l’intérieur et par l’intérieur à l’écart des influences d’octobre et sans tirer sur les fils du bloc dit opposé. Es que habra de todos colores. Bien sûr ce film marquera moins l’histoire que la photo d’Alberto Korda qui a aujourd’hui traversé les décennies pour s’incruster dans les T-shirts, les tasses à café, les briquets, besaces, badges ou autres tracasseries commerciales. Car l’heure n’est plus à la révolution mais à la capitulation. Un simbolo? Un simbolo de que? Et voilà. On pousse un long soupir lorsque le projecteur s’éteint. Sur le chemin du retour, entre la petite salle aux murs rouges et la rue vide du soir, des échos résonnent comme des accidents acoustiques. Hemos ganado una guerra. La revolucion empieza ahora. Le film est loin d’avoir une vocation pédagogique ou didactique. Il s’agit simplement des effets subliminaux d’un art.
Sunday, February 15, 2009
BURN AFTER READING
Intelligence is relative.
On ne serait surpris de constater que la CIA n’échappe pas au recensement de crétins. Pas de quoi se dire “non mais c’est pas possible!” puisque quelque part on le savait déjà et ce qui nous faisait défaut jusque là était la force d’y croire. Mais le but du film est plus de nous amener à considérer la dévertualisation progressive. Celle de l’espèce, cela va de soi. Les frères Cohen sont fans d’anti-héros, cela non plus ce n’est pas une surprise, mais quand leur nombre couvre l’ensemble du casting, je ne trouve pas d’autre solution que celle de taper dans le néologisme afin de définir ce phénomène qui touche notre époque.
Bien sûr, je passe sur l’excellente esthétique “série noire” de l’affiche qui entre en animation quand vous cliquez sur le lien du site officiel. Et les petites éléments des crimes (car il y en a plusieurs) qui dégringolent nous rappellent les babioles du cluédo, un jeu sur lequel nous n’avons pas boudé notre plaisir.
Alors je vous informe ce soir cher lecteur que c’est un film à aller voir. N’oubliez pas toutefois d’oublier ce que vous avez lu en vous installant dans votre fauteuil. En somme un principe qu’il serait préférable d’appliquer suite à la lecture de n’importe quelle chronique que vous lisez sur un film que vous serez tenter d’aller voir: Simply burn it after reading.
Sunday, January 18, 2009
NO SOMOS AHORA
Regreso al viejo continente, allí donde ne dejamos de ser mañana (y aún, no enteramente). Allí donde tenemos la costumbre de gravar lo que vemos con el propósito de contarselo a los demas, hecho sin el cual el viaje no tendría su verdadero sentido. Porque lo que le da valor al viaje es la mirada que recibe y no solo la del viajero sino la del que escribe o lee. Y luego miramos hacia atras para tener la certeza de que algo ha pasado aunque no le puedamos añadir la fuerza del instante.
Lo hacemos todo durante el viaje pero si te fijas lo que falta en el listado de los sitios recorridos es ese pequeño detalle que podría ser el encuentro con nosotros mismos. Y de repente si nos ponemos a buscar, es posible que, como ultimo, encontremos ese lado de nosotros que dice: dentro de diez minutos, de una hora, de dos años. Mañana
Anyway; I did it my way.
Je rentre sur le vieux conttinent, ici même où nous n’arretons pas de penser à demain, ici même où nous avons pour habitude d’enregistrer ce que nous voyons pour ensuite le raconter aux autres sans quoi le voyage n’aurait aucun sens. Parce que ce qui donne de la valeur au voyage c’est le regard qu’il reçoit. Non seulement le regard du voyageur mais aussi le regard de celui qui écoute et qui lit. Puis regardant en arrière, nous avons la certitude que nous avons vécu quelque chose même si nous n’avons pu capter la force de l’instant.
Nous tentons d’exploiter à fond notre voyage mais à bien y regarder, ce qu’il manque dans la liste des endroits parcourus c’est ce petit detail qui pourrait être la rencontre avec nous même. Y si soudain nous nous mettons à chercher il est probable que la seule chose que nous puissions trouver soit cette partie de nous qui dit: dans dix minutes, dans une heure, dans deux ans. Demain.
Wednesday, January 14, 2009
Tuesday, January 13, 2009
je voudrais que personne ne m'attende nulle part... / quisiera que nadie me esperara en ningun lugar
Naviguant sur le canal de Beagle, j'en profite pour passer quelques messages / Navegando por el Canal de Beagle aprovecho para mandar unos mensajes.
Feliz cumple a Alberto y Manu. Se me paso la fecha. Como siempre che!
Bon anniversaire a Bool aussi, c'est pas passe mais justement. Pour cela.
Saludos a los compis viajeros solitarios de la Argentina Lucia y Jojo que estuvieron por aqui en algun momento de la vida.
Saludos a los "real" argentinos Lorena y Lucas y Viole, los anfitriones portenyos, y Oscar, antiguo compi de piso que era tan buen jugador a la hora de remate de hombres (pasa la pelota che!) y Vero y Glenda ambas que conviven con nostalgia...
Maite, Maria-Elena, me cruce con un tipo de Canterburry! Un viajero que daba la vuelta a sur america en bici. Habia venido a Usuhaia en barco desde Lisboa (da idea che...)
Et pour mes cousins et oncle fideles aficionados du Vendee Globe, une photo du pauvre voilier PRB. Mis hors course apres une tempete dans le Cap Horn il mouille tranquillement dans la baie d'Usuhaia. Je n'ai pas croise ses navigateurs.
Passer les frontieres / Cruzar fronteras (le voyage en Argentine)
La traversee du detroit de Magellan. Les orques accompagnent la course du ferry /
Ca y est. On a quitte le continent / Ya esta, hemos dejado el continente.
"El proceso" - une page d'histoire / "El proceso" - un poco de historia
La dictature prendra fin en meme temps que la defaite dans la guerre des Malouines (1983). Certains membres du regime militaire furent condamnes mais quelques annees plus tard, l'administration de Alfonsin promulga la "ley de la obediencia debida", en vertue de laquelle les officiers "executant les ordres" pouvaient se defendre.Durante los anyos 60-70, la corrupcion del estado y la voluntad de resistir contra la influencia norte-americana dan lugar al nacimiento de grupos revolucionarios como la organizacion Motoneros o el PRT-ERP. Las manifestaciones de esos grupos de extrema izquierda muy amenudo degeneran de forma violenta. A traves de un progama llamado triple A (Alianza Argentina Anticomunista), el govierno intentara reprimir esa ola revolucionaria. Poco tiempo despues occure un golpe de estado (en marzo 1976) liderado por Varela y entonces empieza un periodo de dictadura civico-militar. Durante aquella epoca los oposantes al regimen estaban perseguidos, secuestrados y torturados. La mayoria queda desaparecida asi que sus hijos nacidos durante los secuestros y cuya identidad fue cambiada. Son esas desapariciones que generaron el movimiento "madres de la plaza de mayo" cuya aparicion en 1977 fue la primera manifestacion contra el regimen. Pidiendo justicia y restituciones de los hijos, esas mujeres siguen de pie hoy.
Rio Gallegos, suite et fin (Le voyage en Argentine)
Sunday, January 11, 2009
Rumbo Cabo Virgenes (Le voyage en Argentine)
La route pour aller au Cabo Virgenes, c'est 100 km mais il faut environ 4 heures a cause de l'etat de la piste. On traverse les estancias Condor, Monte dinero, les troupeaux de brebis, les escadrons d'autruches, des convois de lievres / Para ir a Cabo Virgenes son 100 km pero se necesita 4 horas; el estado de la piste no permite ir muy rapido. Atravesamos las estancias Condor, Monte Dinero, ganado de oveja, escuadra de avestruces, wagones de lievres.
Saturday, January 10, 2009
On the road again El Calafate-Rio Gallegos (Le voyage en Argentine)
Rio Gallegos est une ville industrielle, sans interet qu'ils disent. Pas un seul touriste. J'adore. / Rio Gallegos es una ciudad industrial, sin interes dicen. Ningun turistas. Me encanta.